Matthieu Ricard
"Le bonheur c'est de continuer à désirer ce que l'on possède déjà"
Saint Augustin
"L'important c'est d'être à soi-même sa propre lumière, son propre maître et son propre disciple."
Krishnamurti (1895-1986)
Amor vincit omnia
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaire:
... En souvenir de Brécheville.
Un grand saltimbanque, et ce n'est pas péjoratif, a quitté ce monde.
Bien que je savais ce qu'il en était de ses souffrances, et depuis de nombreuses années déjà, cette annonce me replongea dans un passé que je croyais enfoui.
Une histoire, bâtie sur champs de bataille où fleurs de liberté, d'égalité et de fraternité se disputaient les rayons du soleil avec des fleurs de lys qui résistaient, forgea, à l'âge des émotions, ma sensibilité.
Sur un air celtique, la main de Matthieu de Brécheville cherchait celle de Judith.
Les années ont passées. Elles passent toujours, inexorables.
J'ai suivi de loin la carrière de ce comédien, qui était bien plus qu'un comédien.
Mais ce samedi de juillet, sur toutes les mers où il fit escale par le passé, les mouettes rieuses se sont tues parce que l'une d'entre elle, la plus belle, la plus libre avait perdu son combat contre le crabe. Ce jour là, un voile de deuil s'est abattu sur tous les endroits où il avait brûlé les planches. De même, sur tous les écrans qu'il crevait à travers son sourire. Et l'encre outremer de ses écrits a viré au sépia, comme pour dire que ses pensées et récits appartenaient déjà au passé.
... Le mousse avait de nombreuses casquettes. Et ce que j'aimais aussi en lui, c'est qu'il avait le pied marin. Tant au sens propre sur mer que sur terre, dans son étonnante lucidité et son aptitude à reconnaître ce qu'il était, sans masque, en homme libre. Affrontant ses démons au grand jour. Entier. Et son courage devant ce qu'il savait inévitable, ce qu'il considérait presque comme mérité, normal. Non comme une fin mais presque une finalité.
J'ai suivi de loin la carrière de ce comédien, né un certain 18juin et qui était bien plus qu'un simple comédien. Les années ont passées. Elles passent toujours, inexorables. Chaque sillon le rendait plus charmant, plus étincelant. Je l'ai vu entre autre marchant le long des Caprices d'un fleuve, et surtout exceller dans Ridicule. Mais il brilla aussi des dizaines de fois au théâtre. L'un de mes plus grands regrets sera de ne l'y avoir pas vu jouer.
Dans les premiers jours de la création, lorsque la vie a jailli, il y eu une explosion de poussières. Certaines étaient destinées à briller plus que d'autres. Tu étais de celle là, mais comme tu as réussi tout ce que tu as entrepris dans ta vie, et comme seules certaines poussières peuvent le faire, il reste davantage que ta carrière d'acteur et d'écrivain. Il reste ta plus belle œuvre. Sara, qui te ressemble tant et qui, malgré son jeune âge, transpire déjà du talent de ses parents. Et je te promet qu'un jour, elle, j'irai la voir .
Et en moi, il restera toujours ces vieux airs d'An Triskell, ceux que l'on peut parfois entendre encore mais surtout, celui que seul ceux qui ont vus et qui ont gravés en leur mémoire comme je l'ai fait se souviennent. Celui qui servait de leit motiv à la série . Et aussi l' image des mains qui se rejoignent. Celles de Matthieu et de Judith...
Salut l'artiste! A Dieu Bernard. Adieu et merci !
Enregistrer un commentaire